CONNEXION

Ski - Snowboard à Vars durant Carnaval du 26/02/2001 au 04/03/2001

Récit de l'activité

Le stage de sports d’hiver à Vars (France)

Délires à Vars
Jour 1

M’étant fait embarquer « de force » par un de mes collègues dans cette aventure, j’étais un peu stressé lorsque je suis arrivé, vers 20h00, sur le parking du Bigg’s. Et pour une fois, j’étais bien à l’avance comme d’habitude (ndlr : mes amis auront déjà un fou-rire). Même notre chef GO était après moi.
Pour marquer notre lien fraternel, nous les GO, reçurent une superbe veste à l’effigie de CESAM. Elle est si belle que les Françaises sur les pistes se retournaient pour nous admirer. Etait-ce pour la veste ou pour le moniteur, je vous laisse deviner. Fabien vous donnera la réponse lors de la prochaine randonnée.
Vers 21h00, nous embarquâmes non sans une larme pour les gens restés au pays car eux n’avaient pas la chance de pouvoir s’évader dans un lieu si beau qu’est la montagne. Malgré l’antipathie de nos valeureux conducteurs, nous eûmes droit à notre séance vidéo. Le but recherché n’était sûrement pas de nous divertir mais de nous endormir afin de laisser notre chef « réfléchir » (et oui, un chef ne dort jamais, il réfléchit). Certains voulurent profiter des charmes économiques du Luxembourg, mais nos adorables chauffeurs répondirent, avec beaucoup de galanteries, négativement à cette demande (les vitres du car en tremblent encore). Pour apaiser notre sommeil (il est difficile de s’endormir dans un car), certains avaient apporté des somnifères dont nous nous sommes régalé. Un grand merci à Nicolas pour cette gentille attention.

Jour 2
Après un repos agité, nous prîmes un petit déjeuner sur un parking désert (les chauffeurs n’aimaient probablement pas la circulation). La montée vers Vars ranima une petite flemme dans nos cœurs, la neige était là et elle nous attendait. Chez nous, c’est le contraire, on l’attend chaque année et elle ne vient pas !
A Vars, un petit problème survint : nous ne pouvions pas monter avec le car (et donc nos affaires) devant les appartements. Didier solutionna immédiatement ce petit écueil : il prit à bout de bras deux malles, et tel Hulk, il devint vert (de rage !) et monta nos bagages. Quel homme ! Vous y avez cru ? Alors vous êtes membres de CESAM Nature car vous connaissez les capacités de notre chef. Il s’était proposé mais une camionnette emmena les malles et nous, les participants, montâmes nos bagages. Le chef nous dit que c’était l’échauffement idéal à la pratique du ski.
L’après-midi fut consacré à notre installation et à la découverte des merveilles de Vars. La nuit fût hantée de rêves de schuss, sauts, pistes noires,…

Jour 3
Premières prises de contact avec la neige : « Elle était merveilleuse », « Ca fait longtemps », « Qu’est-ce qu’on attend »… les chutes ! Chaque participant pût choisir ce qu’il attendait de son séjour et choisir le groupe qui correspondait à son niveau. Un gentil moniteur accompagnait le groupe débutant et il EST (et non ETAIT car il l’est toujours) beau, souriant, gentil, compétant,… (je vais arrêter car on va me traiter de vantard). Nous découvrîmes la beauté et les charmes alpestres de Vars. Comme c’était le premier jour, nous rentrâmes dîner aux appartements. L’après-midi, les groupes changèrent pour le bonheur de tous.
Après tant d’émotions, un vrai sportif a droit à un petit remontant. Le Spar nous mit l’eau à la bouche en nous faisant goûter une des spécialités de montagne : le vin chaud. Nous y avons tellement pris goût que chaque rentrée de ski était consacrée à notre dégustation de vin chaud, parfois aromatisé (demandez à Pierre, il se souvient des goûts). Les premières discussions commencèrent : « Qui va se laver en premier ? », « Qui fait le souper ? », « Qui fait la vaisselle ? » et surtout « Qui va chercher le pain le lendemain matin ? ». Nous découvrîmes aussi les premiers secrets de certains participants (ndlr: Mathieu se reconnaîtra sûrement). Nous nous sommes rendus de bonne-heure au lit (ce fût rare !).

Jour 4
Le réveil fût dur pour certain et ils arrivèrent un peu en retard au rendez-vous. Le mauvais temps, lui aussi, nous avait fixé rendez-vous. Après une matinée tranquille (un des mots favoris de notre Fabien), nous avons pique-niqué en altitude. Après ce premier repas, un premier méga délire (un autre mot très apprécié par Fabien) fut organisé. Fab et moi-même prîmes quelques intrépides à la recherche d’émotions dignes de ce nom. Nous prîmes notre pied et les plus intrépides nous ont accompagné jusqu’au bout de cette aventure. Fab, tu te souviens du couloir près de la rouge ? Et Hervé réclamait déjà son snow-park !
La soirée, notre chef nous convoqua dans son tipi parce qu’il était temps que nous fumions le calumet de la paix et découvrir ces remèdes miracles contre le sommeil et les maux. Après avoir abreuvé ces mélanges délectables et déliré sur nos souvenirs, nous avons été nous coucher. Certaines indiennes eurent du mal à regagner leur couche et nous fîmes un show (n’est-ce pas Pierre, Nicolas,…).

Jour 5
Tempête, neige, visibilité réduite, tels sont les ingrédients de cette journée. Malgré ces mauvaises conditions, nos intrépides ont été se délecter de cette poudreuse d’enfer. Quel puff ! (Fab ne me contredira sûrement pas). Tu skies à l’instinct et tu deviens un tueur des pistes. En plus quand tu te gamelles, tu te sens comme sur un nuage. Quel souvenir !!!
Le soir, certains nous ont dévoilé leur technique de drague et comment est un vrai ardennais. D’autres nous ont promulgué un cours de colombophilie (qui fût d’ailleurs très ardu à suivre). Un pigeon est un être très complexe et dont l’étude mérite toute l’attention (merci Nicolas pour ce petit cours).

Jour 6
Au réveil, la plus belle chose que l’on peut apercevoir est le soleil qui brille et vous met de bonne humeur. Comme depuis le début du stage, on doit déchanter. Ce qui n’affecte que très peu notre humeur car notre envie de neige nous pousse dehors.
Ce jour est marqué par notre deuxième méga-délire : redescendre aux chalets après une journée de ski en suivant les poteaux de la cabine (rassurez vous, il n’y a rien de dangereux). Seuls quatre intrépides s’y risquent. Un de ceux-là, au cours de cette descente magique (skier dans 60 à 70 cm de poudre où seuls deux ou trois skieurs sont passés auparavant est « tranquille », « magique »), rencontre une inconnue. Je me fais le plaisir de vous la décrire : belle, élancée, bronzée,… seule sa coiffure verte choquait. Notre Fab ne résiste pas à son appel et la rejoint sans attendre. Arrivé tout près, sa surprise est énorme et le choc fulgurant : elle mesure au moins 15 mètres de haut, elle a au moins 50 ans… et fait partie de la famille des pinnipèdes.
Mis à part ce petit rendez-vous galant, cette descente reste un souvenir mémorable pour votre écrivain. Certains, qui préfèrent admirer les belles plantes sur un écran noir ne sauront jamais ce qu’ils ont loupé. Quand la neige vous appelle, c’est comme pour une « danette », on se lève tous, sauf…
Ce jour de ski correspond aussi aux premiers sauts d’Hervé. Nous avions peur rien qu’en le voyant s’élancer. Quelle fut notre surprise quand il se réceptionna sans problème ! Nous qui parfois mangions un peu de neige à certains de nos passages. Par contre, nos oreilles entendent encore Hervé dire : « encore ! ».
Ce soir-là, un des chalets eu l’honneur de goûter une fondue au fromage où je rappelle que lorsqu’un morceau de pain tombe, la personne à qui ça arrive, est sanctionnée par un gage. Chez nous, la règle fut appliquée, et dans votre chalet ?

Jour 7 :
Plus qu’un jour et nos promenades à ski se termineront. Même si le mauvais temps persistait, nous le bravons. Si mes souvenirs sont exacts (même si j’étais encore vingtenaire, j’avais déjà des pertes de mémoire.), je vous ai emmené au sommet de notre montagne malgré le blizzard qui se levait. Une fois en haut, non gelé (de l’eau se serrait transformer en glaçon, vu le froid qu’il régnait), une petite brise de 100 km/h nous rappela que la montagne peut être capricieuse et ne tolère pas toujours un être sur son territoire. Tel des fugitifs, nous essayâmes de prendre nos jambes à notre cou mais déjà sans ski c’est très dur, alors avec des skis !!! Quelle descente, à mi-chemin entre le ski et le vol ! C’est dans ces moments-là qu’on se fait très petit et… après avoir franchi le premier pallier, nous tombâmes dans une zone moins turbulente mais certains étaient dégoûtés et ne voulaient qu’une chose : « rentrer ».
Cet épisode nous rappelle que nous ne sommes pas grand chose par rapport à d’autres et que la montagne doit être respectée. Comme le jour précédent, certains ne goûtèrent pas à ces « joies » car ils étaient fatigués… Certains les appellent des « dégonflés »… Mais en ce jour d’autres les appelaient des « vernis ».

Jour 8 :
Le plus malheureux car, à la fin de cette journée, on a du ranger nos skis, surf… Premier constat : j’ai encadré un groupe merveilleux qui a du (su) se dépasser et surmonter ses peurs pour évoluer et devenir des acharnés des pistes. C’est toujours très encourageant de voir ses conseils appliqués et voir des personnes heureuses des progrès effectués. Et vous, vous en avez fait énormément. La soirée fut mémorable pour moi, car certains m’offrirent un gâteau pour célébrer mes 30 ans.

Jour 9 :
Jour de retour et malheureusement pour nous, jour clair avec quelques apparitions du soleil. Que le monde est injuste ! Le retour : moment mémorable de notre périple.
Recette pour mettre un gentil organisateur de mauvaise humeur :
- Des personnes qui ne savent pas se lever.
- Des chalets pas rangés.
- Pas de bus.
- Des gens qui râlent.
- … (et j’en oublie)
En tout cas, notre Did national était à prendre avec des pincettes. Même sa carapace se fissurait au fur et à mesure des évènements. Après une attente interminable, un bus vint nous prendre.
Cette joie fut vite apaisée lorsque le chef nous dit que ce bus nous déposait à une gare et que de là nous devions attendre un autre bus. Après 6 heures de car (et oui j’ai bien dit 6 heures), nous avions parcouru les 80 km qui nous séparaient de la gare. Pire que les embouteillages quotidiens pour rentrer dans Bruxelles. Malgré ce chemin de croix, nous dûmes encore attendre le bus suivant à la gare. Comme le TEC, la STIB, toujours en retard. Heureusement, notre G.O. favori avait tout prévu et nous pûmes nous régaler. Seul bémol, la scène chaude de l’ « Expert » avec Sharon Stone avait été coupée. Quel corps elle a cette beauté, n’est ce pas ! Par contre, nous fûmes très contents de voir que des chauffeurs peuvent être très sympathiques. Quelle différence par rapport à l’aller ! Le retour fut moins festif et bruyant que l’aller. Etait-ce la fatigue ? Vous répondrez vous-même.

Jour 10 :
Retour à Waterloo, que ça passe trop vite ce type de vacances ! Pour ma part, je serais bien resté une semaine de plus. Le soleil nous a peut-être boudés mais par contre la neige nous a régalés. Quelle puff !!!
A bientôt pour d’autre aventure.

Alain Remacle, moniteur de ski.