CONNEXION

Sortie spéléologie à savonniere durant 2002 du 25/03/2002 au 31/03/2002

Récit de l'activité

Un week-end sous terre…

48 heures dans la carrière souterraine…

Quoi qu’étant en hiver, pas de risque d’insolation le week-end des 22, 23 et 24 février !
En effet, était inscrite au programme une « activité spéléo en carrière souterraine ». Pour les habitués, c’était une récidive de l’an passé. Pour les « nouveaux » , ce fut la découverte enthousiaste d’une impressionnante cavité naturelle au sein d’un environnement creusé par l’homme, à savoir l’ancienne carrière souterraine de Savonnières-en-Perthois, département de la Meuse.


… où la marche d’approche se fait en voiture !

Petite relation des faits : vendredi 22.30h : arrivée en 2 équipes de Didier, Damien, Thierry, Katia, Quentin et Jean-François au village de Savonnières. Sans éclairage public, tout est plongé dans l’obscurité la plus totale (déjà !). Mais où est donc cette carrière ? Nous roulons dans de petites rues, puis dans un bois, puis dans un chemin creux, et nous nous retrouvons, après passage d’une grille, dans un tunnel vite prolongé par un dédale souterrain en belle pierre jaune. Toujours en voiture, avec grands phares et musique de Wagner - il faut se mettre dans l’ambiance -, nous slalomons entre de gigantesques blocs et une forêt de piliers de soutènement, et finissons par choisir notre endroit de bivouac. Le plafond, à +/- 5 m, est parfaitement lisse. Température ambiante : 6°c ! Vive duvets et polaires !

Nous déchargeons les voitures et nous nous réchauffons avec soupe, pic-nic et un bon coup de rouge, sous la lumière combinée de nos calbombes, lumogaz … et d’une multitude de bougies disséminées un peu partout, ce qui donne un effet féerique ! Il y a même des lampions pour faire la fête ! Tables et chaises : des blocs de pierre plus ou moins cubiques.


Moins 65, dans le Gouffre de la Sonnette.

Samedi : réveil dans le noir (l’heure n’existe plus…), chocolat chaud, équipement rapide et nous voici au gouffre de la Sonnette, après 1/2 heure de marche dans notre carrière. Le labyrinthe est tel que nous devons placer des repères en scotch lite pour éviter de nous perdre au retour. Nous arrivons près d’une tête de puits percée jadis par les carriers : c’est donc une cavité « aveugle », sans débouché à la surface.
D’abord, plein pot, un beau P30 bien arrosé par des infiltrations venues d’on ne sait où…, puis quelques P10, 15… pour arriver au terminus pénétrable, à « moins » 65 mètres. Les puits sont très réguliers, à section ovale, et avec de jolies cupules. Nous rencontrons d’autres groupes, mais pas de « surpopulation ».
Moyen de transport pour la remontée : le jumar (certains font chauffer leur pédale, d’autres, comme moi, se disent qu’un peu d’entraînement ne ferait pas de tort). Quelle heure peut-il bien être ? Retour trempé au bivouac. Eh non : pas question d’éteindre ses carbures ! On prépare cette fois cassoulet, grillades, fromage et gâteaux, et c’est la fête sous nos lampions un peu déformés par l’humidité. « Nuit » excellente en sous-combi dans nos duvets.


Un matin, dans la nuit…

Troisième jour dans la nuit de notre carrière : nous devons être dimanche… réveil (un peu) pénible, mais un café bouillant a tôt fait de nous ragaillardir. Que faisons-nous ? Il y a encore d’autres « trous », mais vu les pluies incessantes de ces derniers jours, ils doivent plus ressembler à des cabines de douches qu’à des développements karstiques. Nous nous contenterons donc de déambuler dans la carrière. Une partie importante, protégée par des bâches, sert de champignonnière. Partout des blocs dantesques et des piliers carrés, sur lesquels on trouve une véritable anthologie de graffitis : certains récents et peu amènes (euphémisme), d’autres, anciens, faits par les carriers.

L’heure du retour au jour approche : empaquetage et chargement des véhicules (nettement mois rangé qu’à l’aller !), marquage discret de l’emplacement du camp pour la prochaine fois, et nous empruntons le tunnel de sortie. Il vaut mieux ne pas s’arrêter, car l’eau stagnante atteint ici les essieux.
A la sortie, grand soleil ! Longs clignements des yeux et satisfaction de ne pas être devenus dépigmentés comme les célèbres protées. Le week-end se termine par un petit kir au seul bar-tabac du coin, et par les 4.30h du retour. Super-génial, quand y retournons-nous ?

Jean-François