CONNEXION

Escalade/Blocs à Fontainebleau durant Aout du 13/08/1999 au 15/08/1999

Récit de l'activité

Le week-end à Fontainebleau

Mission impossible: “Moment: vendredi 13 août 99 à 16 heures. Lieu: parking du Berlaymont à Waterloo. Destination: sud de Paris (France), à Fontainebleau. Objectif: conquérir les rochers de Fontainebleau. Durée: deux jours et demi. Ceci est une mission de la plus haute importance et doit être impérativement menée à terme avec des résultats positifs.”
Voici en bref le message laissé par les deux membres en chef des services RWD. Seul trois courageux agents de service, spécialistes de la grimpe, ont répondu présents à cet appel: la discrète Carole, le maladroit Antoine et la débrouillarde Jennifer.

Vendredi 13 août 99
C’est ainsi qu’au milieu du mois d’août nous pouvons apercevoir cinq silhouettes au lieu de rendez-vous. Partis à 16h15, nos cinq agents arrivent sur les lieux à 21h30. Première mission officielle: “monter les tentes dans le noir”. Mission brillamment réussie. Deuxième mission: “aller chercher du bois et allumer un bon feu”. Autour du feu, les cinq aventuriers boivent un bon bol de thé et discutent des problèmes de l’univers. Est-ce que l’univers est infini? Y a-t-il quelque chose après ou est-ce qu’il s’arrête d’un seul coup? Conclusion de cette discussion: Beaucoup de questions mais peu de réponses. Après cette conversation, place à “l’étoile filante party”. Je crois que tout Fontainebleau est au courant que nous avons vu, malgré les nuages, six étoiles filantes. Pour la discrétion, on repassera. Bref, il est minuit passé lorsque la paisible petite clairière (dans laquelle nous avons monté le camp) finit par retrouver sa sérénité d’antan.

Samedi 14 août 99
Il est environ 9h00 et le camp commence à se réveiller. Le petit déjeuner: Corn Flakes. Première catastrophe: Didier ouvre le paquet de Corn Flakes. Grosse erreur de l’avoir laissé faire puisque le quart du paquet se retrouve par terre. Le soleil de la veille a disparu au profit de nuage et de pluie. Donc le petit déjeuner se passe dans la voiture, comme d’habitude. Après, grande question: où allons-nous? Sur les rochers ou en salle?… A quatre voies contre une (n’est-ce pas Jennifer), la salle l’emporte.
Les paramètres de la mission ont un peu changés car à défaut de rocher, il y a le bloc. Carole s’essaie donc au bloc. Le but du bloc, rappelons le, est d’arriver en haut avec une seule couleur de prise (n’est-ce pas Carole et puis tant qu’on y est Antoine aussi). Pascale nous montre ses talents en réussissant une verte, départ assise à terre, avec une facilité de tous les diables. Moral des trois agents: zéro… Il n’y en a plus un qui ose bouger. Mais on essaye d’écraser et c’est reparti de plus belle. Nouvelle petite pause pour Carole et Jennifer. Mission secondaire: admirer les mecs qui grimpent à côté. Musclés de partout mais plutôt moches. Nouveau départ mais les bras n’en peuvent plus, c’est donc l’heure du sauna. Pascale se lie d’amitié avec les deux finlandais. Après, la douche froide. Comme on se sent bien!
Puisqu’il pleut, que nous sommes à Paris et que Carole, Pascale et Antoine n’ont jamais vu la capitale, c’est le moment. Mais qui dit Paris dit… parisiens au pluriel et qui dit parisiens dit fous du volant et andouilles de piétons… Mais Didier se débrouille pas si mal que ça. Il nous faut juste demander une bonne dizaine de fois notre chemin pour aller “Aux Vieux Campeur”, mais nous y arrivons. Le Vieux Campeur, ce n’est pas un magasin mais un quartier de magasin, tous spécialisés dans un sport.
Après cette visite habituelle d’un magasin de sport, nous allons visiter Paris. Premier monument: la Tour Eiffel. Je n’ai jamais vu autant de monde. Ensuite, le Trocadéro avec le vieux qui danse sur le rythme des tamtams. Et puis, c’est l’heure de manger et Jennifer commence vraiment à avoir faim. Le temps de savoir ce qu’on va manger et il recommence à pleuvoir. Direction un abri de fortune: les cabines téléphoniques. Mais au plus on attend, au plus Jennifer a faim. Nous allons donc manger un hot dog. La visite continue avec l’Arc de Triomphe, les Champs Elysées et la Concorde. Sur toute notre visite de Paris, nous ne nous somme jamais sentis aussi… français (cfr. traverser la chaussée lorsque le feu est rouge pour les piétons,…). Il est minuit lorsque nous regagnons le camps et comme Jennifer a encore et toujours faim, nous réchauffons des saucisses et remangeons des hot dogs. Ensuite, il est vraiment temps d’aller dormir. Un petit coup d’œil au ciel, il est dégagé. Il fera beau demain.

Dimanche 15 août 99
Premier exploit de la journée pour Jennifer: c’est la première debout. Et oui, tout peu arriver. Par contre, le réveil de Pascale s’avère très pénible. Les Corn Flakes de la veille et on commence le rangement: le moins drôle, mais ça fait partie de la mission. Pliage des tentes, rangement des sacs, rangement de l’intendance. Une, deux, trois et tout est rangé. Départ pour les blocs. Nous allons enfin voir si on peut mener à bien cette mission. Le départ est assez difficile mais on acquiert quand même plus d’audace et de confiance en soi. Arrivée au problème 8, Jennifer n’arrive plus à avancer: elle a deux énormes cloques sur les gros orteils. Il est passé 13h00 lorsque nous rentrons au camp pour manger. Vol au vent et riz et c’est la fin du rangement. Avec toutes les peines du monde, nous accrochons la remorque à la voiture et on sort du chemin. Nous allons continuer à grimper, en reprenant au problème 11. La suite est pleine d’émotions, de déconnades et de fous rire. Mais tout est bien qui finit bien et comme pour tout, les meilleures choses ont une fin.
Nos cinq agents remontent en voiture et prennent le chemin du retour.

Arrivés au Berlaymont quatre heures plus tard, fatigués mais contents d’avoir pu remplir une mission aussi difficile.

Jennifer Verdin